mercredi 1 novembre 2006

La Toussaint en Guadeloupe

Le 1er et 2 novembre, les familles guadeloupéennes profitent de cette fête religieuse pour se retrouver autour des sépultures pour les embellir.
C'est quelquefois l'occasion de réunir des membres de la famille qui ne se sont pas vus depuis plusieurs mois.
A l'entrée du cimetière des adolescents proposent leurs services afin de redonner un petit coup de neuf aux tombes. On les appelle les "jobbers", leurs tarifs varient en fonction de leur prestation, ainsi pour un coup de peinture c'est 15 €. Travailler sur un " morne" en plein soleil, pendant toute la journée mérite toute notre considération. Malheureusement, l'utilisation de faïence et de granit pour les sépultures rendent leurs conditions de travail temporaire de plus en plus difficiles, en effet les familles font de moins en moins appel à leurs services.
Le soir de nombreuses familles se réunissent sur les tombes qui sont éclairées par de petites bougies.

Le cimetière de Basse Terre


Jobbers sans job

Des familles hollandaises se sont installées en Guadeloupe, car à l'époque leur savoir-faire dans l'affinage du sucre était reconnu par tous.

Dans les années 1930, l'architecte Ali Tur a été chargé de reconstruire tous les bâtiments publics : le palais de justice, le conseil général, .......Pour l'aider dans cette tâche, il a fait appel à des entrepreneurs italiens qui maîtrisaient parfaitement la technique du béton armé, c'est pourquoi on peut voir des sépultures de familles italiennes qui se sont inspirées du style Ali Tur.


Les plus pauvres avaient simplement une sépulture en terre, aussi afin de retenir la terre et d'embellir la tombe, on utilisait des conques de lambi. L'ouverture de ces dernières était placée vers l'extérieur, afin que la famille puisse communiquer avec l'âme du défunt.


Style plus léger grâce à l'utilisation de la tôle


Tombeau kitch


Sépulture environnementale


De nombreuses tombes sont illuminées, ce qui crée une ambiance très feutrée.


Cette famille a très gentiment accepté que je les photographie.

& Bruno

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